Sédentarité, Inflammation, Stress oxydatif
Syndrome métabolique
Il est bien admis que la sédentarité, le manque d'exercice physique et la malbouffe (appétit démesuré pour les boissons sucrées, plats cuisinés, grignotage), qui caractérisent le mode de vie à l'occidentale engendrent un dérèglement morphologique et métabolique à l'origine de nombreuses maladies cardiovasculaires (CVD), neurodégénératives, cancers, etc...les causes sont identifiées, il s'agit d'une inflammation à bas bruit, d'une triade hypertension, hyperlipidémie, obésité androïde et d'un diabète deT2. Pour couronner le tout, ces perturbations sont exacerbées par un stress oxydatif chronique aux effets cellulaires destructeurs.
Ce syndrome métabolique atteint de plus en plus de monde y compris les enfants et les adolescents
- les adipocytes en excès qui libèrent des acides gras libres dans la circulation affectant le foie et le pancréas et produisant une résistance à l'insuline et une utilisation inefficace du glucose, donc une hyperglycémie et un pré diabète.
- Les cellules immunitaires qui produisent des cytokines et des radicaux libres à l'origine de l'inflammation
- Les muscles au repos gros consommateurs d'oxygène qui échappe à son devenir physiologique pour former des espèces réactives hautement toxiques les FRO.
- Le profil des cytokines libérées par les macrophages et les adipocytes est différent des myokines. Chez le sédentaire, les cytokines inflammatoires TNF alpha, IL-8, MIP-1 sont prépondérants. En revanche, L'exercice physique , les contractions musculaires aboutissent à la libération de IL-6 (100 fois plus que celle du plasma) qui se lie à son récepteur IL-6r et ainsi activer AMP kinase, et la PI3 kinase, le transporteur du glucose GLUT 4, augmenter la lipolyse du tissu adipeux, et la production du glucose hépatique.
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Recommandations
De nombreuses recommandations ont été faites pour endiguer ce fléau des temps modernes. Il a été proposé de suivre des régimes hypocaloriques, de diminuer la consommation de sel et de sucres rapides. Ces ajustements du régime alimentaire ont bénéficié aux industriels de l'agro-alimentaire plutôt qu'au consommateur. Les plats traditionnels ont été remplacés par des produits plus riches en sucre, en graisses saturées, et en conservateurs chimiques. Ils contiennent des facteurs d'appétence qui induisent une sur-consommation et une augmentation de calories "vides".
Chaque période a sa solution miracle, celle du régime alimentaire Méditerranéen en est une. Ce régime est basé sur la consommation d'huile d'olive, de poissons, de viandes dites blanches et de fruits et légumes, est potentiellement protecteur vis à vis des maladies liées au syndrome métabolique. De ce fait la consommation régulière de fruits et légumes riches en antioxydants est fortement recommandée. Cependant elle n'est pas souvent appliquée, et finalement elle est remplacée par des compléments alimentaires ( vitamines et comprimés) qui n'ont pas l'efficacité attendue et produisent parfois des effets contraires.
Enfin, très récemment, la pratique régulière d'une activité physique est aujourd'hui conseillée. En effet l'espoir de vaincre ce fléau des temps modernes nous vient des médecins, biologistes, chercheurs qui ont prouvé que la morbidité, et la mortalité pouvaient diminuer significativement grâce à la pratique sportive.
Toutefois, il faut respecter quelques régles de base pour assurer une efficacité maximale :
L'exercice physique n'est bénéfique qu'à partir d'une certaine intensité et qu'il est pratiqué réguliérement
L'exercice physique doit être adapté à chaque individu en terme de durée et d'intensité (veiller à une certaine progressivité)
Surveiller l'évolution des constantes physiques, et physiologiques par un médecin
Adopter une alimentation "saine" afin d'éviter des carences éventuelles en vitamines et minéraux. Le recours à un diététicien diplômé est conseillé.
Evaluer régulièrement son statut redox par un test salivaire simple et faire un bilan biologique complet une fois par an.
Enfin, il faut être patient pour atteindre un confort physiologique durable